Sève Duo signe la musique des Bonnes / Jean Genet

Deux bonnes, deux sœurs, Claire et Solange, tissent une machination contre l’amant de leur maîtresse, Monsieur. Celui-ci est emprisonné mais rapidement libéré. Claire et Solange craignant alors d’être démasquées décident soudain d’empoisonner leur maîtresse...

 

Dans cette nouvelle création de la Cie L'Echappée Belle (Tours), mise en scène par Chantal Nicolas, retrouvez votre chanteuse comédienne dans le rôle de Madame, et votre violoncelliste Jean-Christophe Ginez à la composition de la création sonore. Retrouvez également deux chansons de Chris Isaak interprétées et réarrangées par les Sève Duo, dont Blue Hotel du deuxième album auto-produit de vos Sève Duo "L'hôtel des chimères". En effet, la pâte Lynchéenne des Sève Duo apporte tout son poids dans la tension palpable de cette pièce célèbre du grand poète écrivain dramaturge contemporain Jean Genet. Ici l'onirisme, le conte, la transformation sont très présents dans cette vision de l’œuvre de Genet, dont la première fut un triomphe le 1er mars 2016 au Théâtre Mac Nab à Vierzon (18).

 

  • mise en scène / Chantal Nicolas
  • jeu / Didier Marin, Fanny Milcent, Philippe Ouzounian
  • chansons / Sève Duo
  • violoncelle, création sonore / Jean-Christophe Ginez (Sève Duo)
  • vidéo / Audrey Lerouic
  • lumières / Xavier Carré (création), Marine Pourquié
  • décors, costumes / Danielle Marchal

 

Note d’intention de Chantal Nicolas, metteur en scène / extraits...

 

« Ceci est un conte » nous dit à plusieurs reprises Jean Genet, dans Comment jouer les Bonnes. Aussi ce récit porte-t-il en lui une force émotionnelle puissante. Il s’agit ici d’une aventure puisée dans l’imaginaire de ces deux bonnes, nous sommes dans leur univers psychique, elles sont prisonnières de leur rite sacrificiel, tous les jours elles répètent les mêmes gestes, tous les jours elles réitèrent la mort de Madame, elles jouent au dominant, au dominé, au meurtre, à la bonté, au désir, à la fascination.
Sacrées ou non, ces bonnes sont des monstres.
Madame est l’ogre du conte. Dans ce drame on ne sait pas toujours qui manipule ni qui est manipulé. Il y aura de l’élégance et de l’extravagance dans le jeu de la comédienne Fanny Milcent, artiste aux multiples facettes, force de propositions.

(...)J’aime l’idée de retranscrire la réalité profonde des fantasmes en mêlant la violence, le macabre, le grotesque, en passant d’un monde lumineux à un univers nocturne où surgissent des pulsions refoulées.
Je profite des talents de chanteuse de l’artiste Fanny Milcent : Madame chante la nuit. Peut-être se travestit-elle le soir dans les cabarets ; elle aime les robes brillantes, elle aime qu’on l’admire, elle chante pour Monsieur l’éternel absent. Sa présence se fait par un système d’apparition et de disparition, elle est fantomatique. Pour suggérer cela, je compte m’inspirer du réalisateur David Lynch qui brouille les pistes et nous donne à voir des images inquiétantes et étranges.
Madame est peut-être pourvue de pouvoirs magiques et avec Solange qu’elle craint certainement, elle en use volontiers (Solange/homme est forte et son physique en impose), avec Claire, elle est plus douce et tactile, elle aime la caresser et l’embrasser et elle se laisse faire, (Claire/homme ne reste pas insensible) elle/il l’admire. (...)

 

Retrouvez la note d'intention complète sur theatre-contemporain.net

 

Témoignage : "... Fanny Milcent joue une Madame entre la sorcière et la chanteuse de cabaret, femme fatale y compris pour ces bonnes qu'elle domine et envoûte. A la fois séductrice face à deux hommes soumis et autoritaire maîtresse qui obtient tout ce qu'elle désire. Elle semble tirer à distance les fils de la folie, organiser le naufrage de ses domestiques sans y prendre garde. Elle aussi est perdue, perdue d'amour pour Monsieur, perdue dans un monde qu'elle tente de séduire pour s'y retrouver. Mais partout la domination cherche à s'exercer et elle aura le dernier mot. Le décor ménage des surprises tantôt plaisantes quand la scène devient cabaret, tantôt glaçantes quand le sang la recouvre. Cette représentation est bien plus qu'une mise en scène de la pièce de Genet, elle tente de porter au plus loin l'univers de Genet dans lequel l'étendue s'est toujours associée au confinement. Dans l'étroitesse d'une scène aux dimensions d'une chambre, la Compagnie L'Echappée Belle retrouve la magie de Genet : faire penser à la liberté dans l'étroitesse des cellules. " Laurent Givelet.

vidéo d'une répétition / décembre 2015

les dates

25 & 26 FEVRIER 2016 / Lycée Grandmont à TOURS (37)
MARDI 1er MARS 2016 / Théâtre Mac Nab à VIERZON (18)
JEUDI 17 MARS 2016 / Espace Agnès Sorel à LOCHES (37)
JEUDI 21 AVRIL 2016 / Espace Cosélia à METTRAY (37)
MARDI 29 NOVEMBRE 2016 / Le Petit Faucheux à TOURS (37)
mise en place de la tournée 2018 en cours...

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