L'histoire du morceau Ondine (L'eau rage)

Ondine est la chanson phare du maxi deux titres Ondine paru en digital fin 2020, extrait du 3ème album L’eau rage (9 avril 2021).

Son histoire est très particulière car Fanny, la chanteuse-auteure et co-compositrice du duo, imaginait cette chanson très moelleuse, suave, avec un petit côté à la Barbara peut-être, et avait même improvisé une ligne de chant lors de deux concerts différents, quand nous en étions à présenter des bribes du futur album, en toute complicité avec le public.

Or, cela  n’inspirait pas du tout Jean-Christophe au violoncelle, co-compositeur du duo ! Lui est plutôt influencé par des groupes comme Apocalytica (du hard rock au violoncelle).

Donc Ondine n’avait toujours pas de musique et le jour de l’enregistrement au Parachute Studio approchait (mai 2020) !

Et puis d’un coup Jean-Christophe fait entendre une idée musicale très rock qu’il avait enregistrée il y a longtemps lors de notre première résidence d’écriture à la campagne près de Villedieu-les-Poêles (dans la Manche), cela remontait, car cela datait de septembre 2018, le duo y avait établi une ligne directrice forte pour tout l’album, l’idée de la transformation, avec des influences dark fantasy pour transcrire des émotions paradoxales : et là, bim !

Fanny se met à improviser une ligne de chant complètement différente, plus révoltée, et cela fut ensuite très rapide : toutes les voix inventées (Fanny utilisant pour cela la corde « comédienne » de son arc) qui représentent toutes les ondines qui se joignent au décor marin, la sensation d’urgence de la fin, le combat à mener,… tout se déroule très limpidement musicalement et le texte prend encore plus son sens, évoquant les violences faites aux femmes. Un premier couplet basé sur le Débarquement en Normandie où nous sommes avec les soldats dans l’eau, puis l’on dérive assez vite vers une autre oppression ressentie.

Le conte de la Petite Sirène (aussi appelé Ondine) a beaucoup inspiré Fanny, par ailleurs conteuse, et la thématique eau, transformation est très présente ; d’ailleurs on retrouvait déjà ce motif aquatique fantastique dans le titre Les étangs de l’album L’hôtel des chimères, le mythe d'Ophélie en toile de fond. Comme quoi, les obsessions ! Les rêves ! On imagine très bien le clip, avec une sirène attirée par un violoncelle ensorcelant… mais, chut…

Nous vous laissons admirer en musique les visuels de Romain Thiollet pour L'eau rage et Ondine du duo Sève, ainsi que cette rétrospective d'illustrations et peintures qui nous ont touchés sur le thème des ondines. Les œuvres sont un anonyme de la Bibliothèque des arts déco Paris (1869), Bijoux des profondeurs par Arthur Rackham, La Petite Sirène de Ivan Bilibine (1937, éd. Flammarion), La Petite Sirène, peinture d'Edmond Dulac, La Petite Sirène par Harry Clarke (1916),  Melisande en couverture du magazine Le Théâtre (1902), un détail de Ivan Bilibine, L'Or du Rhin par Hermann Hendrich, Hylas et les nymphes, peinture de John Waterhouse (1896), et enfin Terry Maia (éd. Hatier) dans un livre de contes de l'enfance de Fanny.

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à très vite avec joie,

les Sève.

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